Les plantes carnivores

Par définition, une plante carnivore est un végétal capable de subvenir lui-même à ses besoins en attirant et en capturant ses proies, puis en les assimilant. Ces proies concernent principalement des insectes, des acariens et des petits invertébrés et leur absorption ne suffit pas à combler totalement les besoins en nourriture des plantes carnivores ; 700 d’entre elles sont connues à ce jour.

Généralement, les pièges développés par ces plantes le sont sous la forme de leurs feuilles et existent sous une grande variété de forme et de stratégie : on observe des urnes, des mâchoires, des poils gluants, des outres de capture… Certains pièges sont dits actifs, car mobiles (certains sont même visibles à l’œil nu), comme les mâchoires et les gouttes collantes ; d’autres sont appelés passifs, car la plante ne bouge pas pour l’activer. C’est le cas des pièges à urnes et à nasses. Certaines espèces ont recours à des leurres, comme les Népenthès, une famille de plantes carnivores qui émet une odeur mielleuse attirant les insectes – leur régime alimentaire étant composé à 80% de fourmis.

Les plantes carnivores se répartissent en deux catégories : les pré-carnivores et les proto-carnivores. Les plantes pré-carnivores ont la capacité de capturer (et certaines de dégrader) leurs proies, mais ne peuvent pas l’assimiler. 

Les plantes proto-carnivores, elles, sont dotées de bactéries qui aident non seulement à capturer et dégrader les proies, mais aussi à les assimiler. La plupart des plantes carnivores se nourrissent d’insectes, mais là aussi, la diversité est étonnante. En effet, certaines familles particulières capturent des protozoaires, des souris, de petits oiseaux ou des lézards. Mais ces aliments capturés ne représentent pas, loin de là, leur seule source de nourriture : les plantes carnivores survivent grâce à l’action de la photosynthèse, qui leur permet de fixer grâce à la lumière le dioxyde de carbone et d’absorber eau et sels minéraux complémentaire via leurs racines.

Des plantes adaptables

Si on les retrouve dans des climats plus tempérés et dans presque tous les écosystèmes, beaucoup de ces plantes carnivores s’épanouissent en climats équatoriaux ou tropicaux. Elles peuvent notamment pousser sur des sols pauvres en nutriments tels que l’azote ou le phosphore, car elles réussissent à capter les éléments manquants grâce aux proies environnantes.

C’est d’ailleurs l’environnement pauvre et insatisfaisant qui est à l’origine de l’évolution de ces plantes en espèces carnivores : cette spécificité leur permet non seulement de survivre, mais aussi de coloniser leur écosystème en prenant l’avantage.