Le défrichement

Le défrichement à grandes échelles de parcelles de forêts tropicales, un phénomène appelé déforestation, a de graves conséquences pour l’entièreté de l’environnement. La perte énorme de biodiversité est la première de celles-ci ; en effet, la disparition pure et simple de milliers d’hectares de forêt induit la destruction de l’habitat naturel de nombreuses espèces animales et végétale. L’équilibre et l’interdépendance de celles-ci, donc par définition la base des écosystèmes, sont menacés par la disparition de ces mêmes écosystèmes. Il est estimé qu’en moyenne, trois espèces disparaissent chaque heure, soit plus de 26 000 par an. Selon une étude de 2016, la biodiversité survit le mieux dans les environnements où les habitats humains sont les plus petits et les plus fragmentés.

Les conséquences du défrichement sur le climat

Le climat est également très impacté par la déforestation. Des études satellites ont montré que la pluviométrie baisse beaucoup dans les zones déboisées, et ce, jusqu’à des milliers de kilomètres à la ronde. Même lorsque les forêts tropicales sont remplacées par des exploitations agricoles, la pluviométrie baisse ; les forêts sont en effet dix fois plus capables d’intercepter l’eau et ainsi, d’alimenter les nappes phréatiques.

Si le rythme de déforestation ne ralentit pas, la forêt amazonienne, plus grande forêt tropicale au monde, pourrait perdre jusqu’à 21% de sa pluviométrie en saison sèche, d’ici l’année 2050. Au-delà de l’assèchement généralisé, la baisse des pluies a une autre conséquence néfaste, qui vient aggraver la déforestation : les incendies sont en effet plus à même de se déclarer dans des zones très sèches et mal irriguées. Le climat est aussi modifié par le fait que les forêts tropicales sont d’excellents puits de carbone ; leur disparition entraîne une augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et la peine est même double car l’acte de déforestation entraîne lui-même des émissions de gaz à effet de serre.

Les catastrophes naturelles sont plus fréquentes dans les zones déboisées ; en effet, les sols, privés d’humus de bonne qualité, sont moins à même d’éviter l’érosion et les glissements de terrain, actions dont ils sont pourtant garants dans un écosystème sain. Le cycle de l’eau est lui aussi impacté ; les arbres contribuent moins à l’évapotranspiration, c’est-à-dire la transmission d’eau via la transpiration des plantes dans l’atmosphère et dans les sols. Or, les forêts tropicales ont besoin d’une humidité très élevée pour que leur biodiversité s’y épanouisse tout à fait.